21 octobre 2008
L'invasion des profanateurs de sépulture
Je suis tombé dessus par hasard, hier, en écoutant Ruquier la radio. Déjà que j'étais pas fan de la Melua, mais là, j'ai vraiment envie qu'on la livre en pâture aux soudards russes dans sa Géorgie natale.
Pourquoi ? D'abord, c'est pas joli-joli de faire des duos virtuels avec des défuntes qui ne peuvent pas se défendre. Quoi qu'on pense d'Eva Cassidy, elle avait une bonne raison de reprendre "What A Wonderful World" en 1996, sur un tempo de marche funèbre. Elle se savait condamnée, et c'était son chant du cygne, un adieu à la vie qu'elle aimait. Et ce n'est pas de sa faute (enfin, pas entièrement) si miss Melua se revendique d'elle.
Mais le pire, c'est que l'insupportable frisottée se sent autorisée à en rajouter dans le registre doloriste par rapport à l'agonisante. Finissant de conforter haut la main son statut de chanteuse la plus maniérée du millénaire, registre "houlala, c'est que j'ai une sensibilité d'écorchée vive à fleur de peau, moi". Avec en fausse bonne excuse supplémentaire le fait que cette mascarade a été concoctée pour Noël 2007, au profit de la Croix-Rouge britannique.
Sauf que là, on est obligé de tirer sur l'ambulance. Ce qui a d'ailleurs été la réaction de Ruquier et ses chroniqueurs. Après avoir rappelé que Katie Melua, artiste Europe 1, se produisait le soir même au Zénith, ils ont arrêté le morceau en plein milieu, avec des commentaires genre «Aaaaargh, c'est trop insupportable, on dirait qu'elle va à un enterrement (sic), et c'est pas possible qu'elle ait autant l'air de s'emmerder». Fermez le ban ! Et autant pour la promo maison. Avec l'original par Louis Armstrong dans la foulée pour en remettre une couche.
La seule chose qui soulage, finalement, et même s'il n'y avait guère de risque, c'est que la pilleuse de tombe ne se soit pas attaquée à Joey Ramone...
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1 commentaire:
Ah oui, quand même.
Mon dieu
Mon dieu mon dieu
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