Chic, The Mars Volta vient de sortir un nouveau long jeu, comme disaient nos amis Québécois – j’adore les clichés – dans les années septante, si chères à Omar (m’a tuer) et son pote dont je me fiche du nom, de toute façon. The Bedlam In Goliath, qu’il s’appelle. Mais non, pas le pote (ah, et puis John Frusciante est dorénavant intronisé vrai-faux membre à temps presque complet). Le disque, pardi ! En toute simplicité. Petite déception, si c’est encore un concept album, cette fois, il n’y pas de grande suite avec des titres en latin. Mais bon, on n’est pas volés quand même, avec des intitulés aussi abscons qu’“Aberinkula”, “Metatron”, “Askepios” ou “Ilyena” – que je ne chercherai pas à éclaircir, le thème, ici, c’est l’occulte…
Côté musique aussi, comme toujours, on en a pour son argent. Surtout si aime qu’il y ait beaucoup, beaucoup de notes, des rythmes impairs, des arrangements arbitraires et qui zont l’air vachement zexpérimentaux, tu ’ois, et tout ce bazar de zicos virtuoses qui passent beaucoup trop de temps à se tirer sur le manche.
J’ai l’air de me moquer, comme ça, mais non. A chaque fois que Mars Volta bouge une oreille, je me dis que c’est un groupe très utile. Salutaire, même. Qui, si la maladie d’Alzheimer commençait à me gagner, me rappellerait exactement pourquoi la déferlante punk est apparue si salutaire, en 1976-77. Et, en 2008, permet, en parfait repoussoir, de se rappeler quelles valeurs on tient pour essentielles dans le rock. Et ce qui n’est admissible sous aucun prétexte.
A commencer par la prétention, déguisée en ambition, histoire de faire prendre des vessies pour des lanternes aux gogos. Soit la vieille lune du prog-rock. De Yes à Rush, les Mars Volta n’en ratent pas une. Et King Crimson ? Oui, aussi. LE groupe de prog-rock (avec VdGG) qui méritait de ne pas en être un. Mais, manque de bol, Rodriguez-Sanchez (j’ai la flemme de chercher son nom exact) et les siens ont oublié de retenir au passage ce qui faisait la différence entre Fripp et les autres : la discipline (soit le nom originel du Crimson reformé, avec Adrian Belew, tiens donc) et une rigueur toute mathématique. Et aussi les vraies chansons, entre deux charges bartoko-stravinskiennes.
Une fois encore, donc, Mars Volta a le mérite de montrer – par l’absurde – que le rock est chose trop précieuse pour être laissé aux musiciens et autres virtuoses gratuits. S’il est un domaine où la technique a plus de risque d’être un handicap qu’une aide, c’est bien celui-ci. Neuf fois sur dix, la beauté fragile d’un disque vient de la capacité de son auteur à transcender ses limites, pour exprimer ses idées, sa sensibilité, sa personnalité… Soit tout le contraire de la branlette néo-prog-metal. Attention, ça rend sourd, comme chacun sait !
P.S. Je vous aurais bien mis un petit clip, mais nos grands modestes les ont interdits de blogs ! A vous d'aller sur youtube, ou sur leur site, si vous êtes vraiment maso...
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2 commentaires:
Bon, ça y est, tu m'as convaincu, je vais le choper sérieusement. Promis.
Chacun son poison, amigo. Moi, je résumerais leur carrière ainsi : 4 albums et pas une faute de bon goût à leur actif ;-)
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