Et ça m'est arrivé l'autre soir, en zappant, devant le "Love Songs (They Kill Me)" de Cinema Bizarre. Dont voici la version longue.
Comme quoi, il n'y a pas que Tokio Hotel, en Allemagne, pour s'être approprié le visual kei. Preuve de goût ultime, nos jeunes marchands de mélasse épris de mangas (et de Nippons ayant détourné le look - mais pas la musique, hélas - des New York Dolls, via le Japan des débuts) vont même jusqu'à reprendre le "Spaceman" de Babylon Zoo. Là, c'est presque trop, dans le genre mise en abyme et überkitsch mêlés, mais bon.
Sans que ce soit vraiment la même chose, ça m'a rappelé le fameux (in english, infamous) d'Animo, scie eighties bien de chez nous. Mon goût pervers pour les groupes nazes mais lookés, sans doute. Et là, on était servis, entre le chanteur façon Alex d'Orange Mécanique égaré au Rose Bonbon, ou le guitariste à mullet et Ray-Ban aviateur miroirs.
J'avoue que «Les gigolos pressés qui se lèchent les bras» et autres «pingouins en papier mâché» me réjouissent toujours.
Comme j'ai de la suite dans les idées, je me suis demandé ce qu'était devenu le chanteur. Et, comme souvent, l'Interwebs m'a donné la réponse : Alain Magallon peint. Et plutôt pas mal, si on aime le pop-hyperréalisto-lyrico-queer, comme en atteste la partie galerie de son site.
Mais après tout, ses œuvres, c'est encore l'artiste qui en parle le mieux. Et comme c'est en anglais only, je laisse ce bon vieux Babel Fish assurer la traduction : «En tant qu'artiste, je me vois comme souple, expérimentant avec différentes techniques et modèles changeant d'abstrait à figuratif, grafism au hyperrealism. (...) Mon but est de créer une dualité ou le déséquilibre entre la pose "congelée" neoclassic théâtrale du modèle et de son association aux couleurs et la nature graphique du fond. (...) J'estime que mon travail est tout à fait organique et fluide en nature.»
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