Déjà, quand j’ai vu la pochette, je me suis dit « Mais qu’il lui prend ? ». J’aime plutôt bien Brisa Roché. Son précédent album, The Chase, m’avait tapé dans l’oreille, frais et chaleureux à la fois. Même si Takes, le nouveau, est un cran en deçà, il reste recommandable. J’ai juste, décidément, ce problème avec la photo. Qui ne s’est pas arrangé en la voyant placardée en affichette partout dans Paris. Désolé, mais je ne trouve pas Brisa, toute rose en culotte blanche, topless, la poitrine dissimulée par un chapelet de micro, très à son avantage. Ni évocatrice de l’ambiance du studio, auquel le titre de l’album (“prises”, au sens de différentes prises d’un morceau), le fameux cache-nichons et le casque sur la tête font allusion.
Alors, quelle est l’idée ? Bonne question. Surtout que l’on constate une mini-épidémie de chanteuses ayant tombé le haut. En regardant Claire Diterzi, mi-amazone, mi-Diane chasseresse, je me demande s’il ne s’agit pas tout simplement d’une bonne remontée, toujours bienvenue, de féminisme. D’incarner une icône féminine forte, disposant de son corps comme elle l’entend. Ce que fait également, de son côté, une Beth Ditto, en posant nue en une du New Musical Express.
A moins qu’il ne s’agisse d’un petit effet poétique, comme dans le cas du dernier Pauline Croze, avec plumes qui volettent et demi-sourire de Joconde.
Une récidiviste, au demeurant. Quoique dans un ton très différent, puisqu’elle arborait un air carrément bravache et provocant sur son coup d’essai.
Mademoiselle K, elle, nous tourne le dos. Pudique, ou juste prise au dépourvu ? Après tout, la miss tourne énormément et ne ménage pas son énergie ni sa sueur. De là à penser qu’elle s’est retrouvée sans le moindre top de propre, ni le temps de passer au H&M le plus proche, au moment de poser, il n’y a qu’un pas. Le vieux coup du « Chéri, je n’ai plus rien à me mettre »…
J’ose à peine émettre une dernière hypothèse. Le dernier avatar de la crise du disque ? Si je ne peux croire que ces chanteuses de têtes aient pu être poussées à se dénuder partiellement par leurs label-managers (contrairement aux bimbos, qui misent tout sur leur sex-appeal), c’est peut-être juste qu’elles ne gagnent même plus de quoi assurer leur budget fringues. Ce qu'on peut appeler le dénuement des intermittents du spectacle…
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